mercredi 11 juillet 2012

 
Alaska - Le long de la côte

Le lendemain, il fait toujours superbe. Le but maintenant est de rallier Whittier, à 100 km, afin de prendre un ferry jusque Juneau, dans les fjords du Sud-Est, et m'en foutre plein les mirettes avec des glaciers. Je ne sais pas si j'y arriverai aujourd'hui, mais le bateau est dans deux jours, ce qui me laisse le temps. La plaque d'immatriculation que j'ai trouvée il y a une semaine sur une bagnole abandonnée et accrochée à mon vélo fait fureur. Ca tue! Mon vélo est officiellement alaskien. J'adore! Et ça suscite pas mal de commentaires des gens qui trouvent ça génial.

   
Tout le trajet se fait le long d'un fjord, le Turnagain Arm, et c'est juste magnifique avec les montagnes enneigées et les glaciers en arrière-plan. On voit plein de chèvres des montagnes qui approchent sans avoir peur. A un moment, une piste cyclable me permet de m'éloigner de la route et de m'enfoncer dans les bois. C'est là que j'entends un cri de rapace très proche. Je tourne la tête, et à 15 mètres de moi, sur un sapin, trois aigles trônent majestueusement. Je pile sur mes freins et m'offre une séance photo de luxe. On dirait qu'ils posent pour moi. Terrible!



Plus loin, après trois heures de route, je profite d'un banc pour m'allonger cinq minutes qui, dans la seconde où je ferme les yeux, se transforment en trois quarts d'heure, comme ça, sans prévenir. Toujours pas compris ce qui s'est passé... C'est un chien qui m'a réveillé en venant me renifler et me foutre de la bave dans la barbe. Bon, là-dessus, je redémarre et le vent en a profité pour se lever. Et pas de la petite brise. Non, le bon gros de face qui fait mal avec des grosses rafales qui manquent de te foutre à terre. Celui qui t'oblige à abaisser ton guidon pour avoir une position plus couchée et à pédaler sur ton petit plateau. A plat.



Mes potes de Denali m'en avaient parlé et je m'étais étonné de ne pas encore l'avoir eu. Il dormait, tout simplement. Et là, il est en forme! En parlant de dormir, je suis bien content d'avoir piqué un somme avant cette épreuve. Heureusement que le paysage reste splendide.

Il me reste 30 bornes, mais je m'arrêterai après 90 km, laissant les dix dernières pour le lendemain. J'ai les jambes mortes et de plus, je trouve un chouette étang sur les bords duquel je décide de camper. Encore une bain sauvage. Je commence sérieusement à apprécier de me laver dans la nature. Ca a son charme même si c'est frisquet.



3 commentaires:

  1. Il faut que tu gardes cette plaque en trophée souvenir !!

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  2. "Se laver dans la nature c'est un peu frisquet" ... Traduction pour les non-extraterrestres : l'eau est à 4 degrés et on serait déjà tous morts de froid.

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