jeudi 26 juillet 2012

 
Colombie Britannique - Yellowhead Highway (2)

En partant de chez Darren, à 200 m de chez lui sur le chemin de terre, je croise à nouveau la route d'un ours noir qui s'enfuit à mon approche. C'est comique. Je commence m'y habituer, ça fait pratiquement un ours par jour depuis que je suis au Canada. Tant que ça setre passe dans ces conditions, j'en veux bien tous les jours!


Après deux heures de route, je sens ma roue arrière qui chasse. Crevaison. Pas de problème, il faut bien que ça arrive à un moment ou à un autre. C'est bénin et ne prend pas beaucoup de temps à réparer. En plus, j'ai de la chance car un chemin de terre me permet de m'éloigner de la route et le fossé rempli d'eau qui passe à proximité m'aidera à détecter la fuite. La cause de la crevaison est classique: un fin morceau de fil de fer. Je profite de la réparation imposée pour intervertir mes pneus avant et arrière. En effet, à cause du grand poids de mes bagages sur la roue arrière, le pneu s'use à une vitesse incroyable. Il est complètement lisse et on en voit déjà l'intérieur apparaître. A l'avant par contre, il est toujours en bon état. J'ai donc eu l'idée, en attendant d'arriver en ville et de pouvoir en acheter un nouveau, de les intervertir. Ca fait plus d'une semaine que je veux le faire, mais reporte toujours au lendemain. C'est l'occasion de le faire si je veux éviter des dégâts bien plus embêtants. Après une heure de manipulations sous un soleil de plomb, mission accomplie, je reprends ma route. Maintenant que j'ai mon pneu arrière sous les yeux en roulant, je peux vraiment mesurer l'ampleur de l'usure. Il ne faut pas être expert pour voir qu'il y a urgence!


Dans une station essence où je m'arrête pour faire mon plein de sucre, un vieil Indien s'approche. On parle un peu et au moment où je le salue, il me dit: "Que les esprits soient avec toi." Terrible!

ma maison
J'arrive plus tard dans un camping à Smithers, crevé. La vue sur un glacier est superbe. C'est peut-être pour ça que le camping s'appelle Glacier View... Je cause avec mon voisin, un énorme Hollandais de 1m90 sur 1m. Il n'en revient pas de ce que je fais et me dit être un des rares de son pays à ne pas pratiquer le vélo. Il n'aime pas. Mouais... Vu le calibre, j'aurais plutôt tendance à penser que c'est le vélo qui ne l'aime pas.

Le lendemain, il fait toujours superbe et encore plus chaud. J'adore ça! Et ce qui fait plaisir, c'est que les locaux ne s'en plaignent pas, genre: "Ah il fait trop chaud, hein Madame. Y a plus de saisons, mon bon Monsieur." Non, tout le monde ici est content que ce soit la canicule. Ca les change tellement. Il a fait dégueulasse et froid jusque au début du mois de juillet. Juste quand je suis arrivé, tiens... Ceci dit, mes jambes ne sont pas aussi contentes que moi, car à peine parti, je les sens lourdes et sans énergie. C'est dur, et à 14h, j'éprouve déjà le besoin de dormir. Même pas manger, juste dormir. C'est là que je vois un panneau qui indique Tyhee Lake, camping et toutes sortes d'activités récréatives. Il faut grimper une belle butte pour y arriver et je donne péniblement ce qu'il me reste dans les jambes. C'est le moment où mon pneu arrière crève à nouveau. Là, ça fait chier! Je termine donc l'ascension en poussant mon vélo, ce qui est encore plus crevant. Y a pas à dire, il est vraiment très lourd, et la force déployée par des jambes est quand même phénoménale. Avec tout ça, je ne peux même pas me laisser descendre de l'autre coté de la butte jusqu'au lac. Je dois retenir le vélo, maintenant. Bon...

Finalement, j'y arrive et la vue qui s'offre à moi est tout simplement parfaite. Quand je pense qu'il y a deux jours, je rêvais de farniente, je crois que j'ai trouvé ce que je voulais. Ici, en plein milieu de la brousse, je viens de tomber sur une plage en bord de lac avec du monde, de l'animation, des barbecues et des poupées en bikini. Je me pince, mais les bikinis sont toujours là... Je sais déjà au fond de moi que ma sieste va durer tout l'après-midi et que je ne vais pas repartir. L'environnement est trop parfait pour glander et se reposer. Il faut dire que j'ai quand même fait 380 bornes sur les 5 derniers jours, avec une nuit de fête dans le tas. Tout ça se fait sentir et un peu de repos s'impose. Bon, premièrement, réparer la crevaison. C'est toujours la même que l'autre jour, la rustine n'a pas l'air d'avoir bien tenu. J'imagine que c'est à cause du poids des bagages. 

Pour détecter la crevaison, je vais dans le lac avec la chambre à air. Une énorme bonne femme au regard pas super éveillé me regarde avec stupeur et me demande ce que je fais. Je lui explique que j'ai un pneu crevé et que c'est facile de détecter le trou dans l'eau grâce aux petites bulles d'air. Elle s'extasie devant mon trait de génie: "Oooh mais que c'est malin, jamais je n'aurais pensé à ça!" Je ne lui ai bien sûr pas répondu qu'elle devrait d'abord penser à monter un jour sur un vélo, mais je l'ai pensé très fort. Après cette parenthèse C'est pas sorcier, je répare à nouveau et cette fois-ci laisse bien sécher avant de remettre le chargement. Après ça, je vais piquer une tête dans l'eau super bonne, puis je m'allonge et me prélasse jusque 20h. Je n'ai juste rien fait. Que c'est bon! J'en avais grand besoin. Comme il y a un camping juste à côté, je m'y traine pour planter ma tente, et vu que c'est dans les bois, les moustiques sont de la partie. Ils sont trop nombreux, c'est pourquoi je décide de mettre mes vêtements de pluie et mon filet sur la tête. Etre habillé en imperméable par 30 °C, c'est génial, on a l'impression qu'il pleut à l'intérieur. Mais au moins, on ne se fait pas bouffer. C'est selon...

Le jour suivant, après une bonne nuit de repos, j'ai retrouvé ma pêche et peux continuer ma route. A partir d'ici, je vais quitter les montagnes pour avancer dans un paysage qui ressemblera de plus en plus à notre Ardenne. C'est moins sauvage, avec plus de champs, mais ça n'en est pas moins difficile. Ca l'est même plus. En effet, alors que jusqu'ici j'évoluais dans les vallées entre les montagnes, je dois maintenant me farcir de belles petites ascensions sur les collines.


Les trois jours suivants seront plus calmes au niveau du paysage qui s'aplanit de plus en plus, les forêts disparaissant au profit des champs. Je me sens de plus en plus en pays condruzien, avec tous ces ballots de paille. Par la même occasion, on ne voit plus de pygargues, ces aigles pêcheurs à tête blanche, mais d'autres aigles brun-blanc un peu plus grands. Les ours n'ont plus l'air d'être très présents non plus. Je n'en vois plus et les mesures de prévention ne sont plus autant en vigueur. D'énormes camions transportant des troncs d'arbre me dépassent fréquemment. Ca sent extrêmement bon la résine.


Pendant deux jours, je fais route avec un couple de cyclistes du Minnesota, Sarah et Josh. On ne pédale pas ensemble car ils vont plus vite que moi, mais on se retrouve pour les breaks et dans les campings. Ils sont sympas, très calmes et relax. Et là, je crève pour la troisième fois. Toujours la rustine qui a lâché, cette fois après 2 jours. Elle est toute molle, comme fondue. On dirait un chewing-gum. C'est sûrement la grande chaleur et le poids des bagages qui font que ça n'a pas le temps de bien sécher et colmater. Bon, cette fois, je ne chipote plus et je mets une nouvelle chambre à air.


Prince George

On a droit maintenant à un orage de chaleur en fin de journée presque tous les jours, et après 11 jours et près de 800 km sur la Yellowhead Highway, j'arrive enfin à Prince George, la capitale du nord de la Colombie Britannique. Je m'attendais à l'endroit un peu "civilisé" de cette partie reculée du Canada, je découvrirai très vite qu'il n'en est rien. Après avoir pris une chambre dans une auberge modeste mais très confortable et sympathique, je pars faire un tour en ville. Au troisième coin de rue, une dame bourrée m'accoste en me dévoilant ses chicots: "Salut! Ne t'en fais pas, je ne suis pas une pute, je suis trop vieille. Tu n'aurais pas quelques dollars pour moi?" Surpris par cet abordage un peu cocasse, je lui explique gentiment que je n'ai pas de cash et que je viens d'arriver en ville à vélo. Elle a l'air enchantée que je ne l'ai pas envoyée balader sans autre mesure, me souhaite un bon voyage et me crie d'un peu plus loin: "Et t'as un sacré beau cul!" Trente secondes après, une femme passe à vélo et me crie un truc qui pourrait se traduire par: "Bordel de merde, t'as des putain de beaux cheveux!" Bienvenue à Prince George! Au gré de ma promenade dans le centre-ville, je découvrirai que cette ville est complètement pouilleuse et miséreuse. Tous les gens qui trainent dans la rue sont sales, saouls ou drogués et ont l'air d'être sans abri. Je ne m'attendais vraiment pas à trouver ça ici. Plus tard, après avoir mangé un énorme steak de cheval et rentrant doucement me coucher, je suis attiré par un attroupement et de la musique live en pleine rue. Je vais voir ce qui se passe et découvre un rassemblement de gens plus miséreux les uns que les autres autour d'un groupe de gros tatoués qui chantent Jésus sur de la musique folk mal jouée. Le spectacle musical prête à rire, mais le spectacle populaire pas du tout. Les gens ont des tronches complètement défoncées et titubent jusqu'à une table où ils se servent un burger et un soda. Certains me disent d'aller me servir, voyant que je débarque, mais je préfère leur laisser leur pitance. Ils en ont plus besoin que moi. Je n'ai même pas envie de prendre de photo, tellement je trouverais ça déplacé. J'observe juste cet étalage de misère un peu en retrait, une boule au ventre. C'est dur. Un des bénévoles me remarque, s'approche de moi et m'explique que tous les samedis, les églises de la ville se réunissent pour offrir de l'animation et de la nourriture aux marginaux. Il est très sympa, je parle de mon voyage et lui de sa religion. On est un peu décalés tous les deux, mais c'est intéressant de l'écouter me raconter ce en quoi il croit, sans me faire de prêche, ayant très vite capté que ce n'était pas mon truc. En effet, à sa question "Tu vas à l'église? En quoi crois-tu?", j'avais répondu en levant les deux bras: "Bah, la vie, quoi..." Il retourne ensuite à son boulot en me disant avec un clin d'oeil qu'il priera pour ma sécurité afin que je ne me fasse pas manger par un ours. Drôle! Et voilà, je pars me coucher en ayant eu encore une fois ma petite fête du week-end. Bon, il faut quand même dire qu'après la fête avec les gars du rafting il y a deux semaines, et la fête du ranch la semaine passée, celle-ci était vachement moins marrante. Un autre genre...

Le lendemain, malgré l'attrait très limité de la ville, je décide d'y rester pour me reposer. Cela fait 11 jours d'affilée que je pédale sans aucun jour de repos, et c'est vraiment beaucoup. Je n'en avais pas vraiment pris conscience jusqu'à ce que mon genou gauche commence à se faire sentir pendant les deux derniers jours. C'est là que j'ai fait le compte et réalisé qu'il était grand temps que je laisse mes muscles au repos complet. J'en profite donc pour mettre le tout nouveau pneu que j'ai acheté la veille (enfin!), un pneu plus épais et résistant qui, je l'espère, tiendra jusqu'à la fin du périple. Le reste de la journée, je le passe à lire et à dormir. Le soir, l'aubergiste vient me trouver pour me demander de le remplacer 5 minutes pendant qu'il va chercher des bières. Je dois juste ouvrir si on sonne, faire entrer et patienter en l'attendant. J'accepte et, la cuisine commune étant juste à côté, je m'absente 30 secondes par aller chercher ma nourriture dans ma chambre et en profiter pour cuisiner. C'est là que je le croise avec un pack de bière sous un bras et une pute sous l'autre. J'éclate de rire dès que je me retrouve seul. Il arrive 20 minutes après et, de l'air de quelqu'un qui se sent obligé de se justifier, me dit qu'elle voulait une chambre et payer en nature. Mais il a bien sûr refusé! Pendant 20 minutes... J'ai bien ri!

Après ce repos, je suis prêt à repartir, quitter la ville et me diriger vers les Rocheuses. J'ai près de 400 km à parcourir pour me retrouver en montagne et j'ai hâte d'arpenter cette route et d'assister au changement progressif de relief et de paysage. D'ailleurs, à peine sorti de la ville, je me retrouve à nouveau plongé dans une nature beaucoup plus sauvage que ce que j'ai eu jusqu'ici. Ca ressemble pas mal à l'Alaska, avec les forêts de sapin inextricables et de nouveau les mises en garde contre les ours. Les choses sérieuses recommencent. Quel changement radical avec l'entrée dans la ville par l'ouest. Ici, c'est la vraie brousse. Mais il fait toutefois bien meilleur qu'en Alaska et ça fait une grande différence. Je trouve sur la route mon deuxième trophée pour garnir mon vélo: deux petits drapeaux canadiens. Parfait!


Mais avec la brousse, reviennent aussi les moustiques contre lesquels je dois me battre à chaque arrêt sur la route et même parfois en roulant quand je ne vais pas assez vite, c'est-à-dire dans les côtes. Super! Ils sont en bien plus grand nombre que ce que j'ai déjà vécu et ma pire expérience (jusqu'ici) se passera à Lake Lasalle, un très chouette et superbe petit endroit pour camper sur le bord d'un lac.
Il y a juste des bancs et un embarcadère, je suis seul et j'arrive là après une étape de 105 km, content de m'arrêter. A peine posé le pied à terre, une nuée de moustiques m'assaille. Je m'y attendais, mais pas à ce point. Du plus vite que je peux, je sors mes vêtements imperméables et les mets en me débattant comme un damné. Il y en a tellement que je dois mettre mes gants et mes sur-chaussures, sinon ils s'introduisent dans ma godasse et me piquent à travers ma chaussette. Quand mon filet est trop près de ma peau, ils arrivent à me piquer. Certains passent même à travers mes gants. C'est infernal! Je les vois par centaines sur mes habits. Il y a vraiment de quoi devenir fou. Je me force à rester calme, maintenant que je suis couvert, et essaie de m'installer en les ignorant. Ca marche assez bien. Mais le plus dur est de manger... Je regarde ma gamelle, il y a des moustiques dans mes pâtes. A chaque bouchée, je relève mon filet en vitesse, enfourne ma cuiller (et parfois un moustique au passage que j'avale) et rabaisse mon filet. Ah, il faut garder son sang-froid! Quelle merde! Le pire, c'est que j'ai absolument besoin de me laver après cette journée.

Je me fous à poil en quatrième vitesse et saute dans le lac. Enfin protégé. J'y passe 15 minutes, rien que pour profiter du calme à l'abri de ces sales bestioles. Mais à quoi elles servent? A part faire chier le monde et transmettre des maladies... Après mon bain fort agréable au milieu des têtards, je cours jusqu'à ma tente où je m'abrite après avoir exterminé les quelques moustiques qui ont réussi à s'y introduire avec moi. Enfin du calme. Et comment on fait pour pisser la nuit? C'est là qu'on est content d'avoir un tiche, car il est hors de question de sortir pour pisser! On pratique une ouverture par la fermeture éclair de la moustiquaire, on se contorsionne de manière à pouvoir y passer l'anaconda, on vise afin d'éviter d'arroser les sacs et la tente et le tour est joué. Facile! Juste espérer ne pas se le faire poinçonner au passage. Le lendemain matin, je déjeune dans la tente, puis c'est le sprint pour tout empaqueter et se barrer de là.

Allez, dans un ou deux jours, je serai dans les Rocheuses, une grande étape de mon voyage, car je devrais les suivre vers le sud jusqu'au Colorado. Et j'espère avec moins de moustiques, mais je n'ose pas rêver. En tout cas, le paysage ne fait qu'embellir avec les montagnes qui approchent et le plaisir de parcourir ces routes à vélo en toute liberté reste intact.

9 commentaires:

  1. Rhaaaaaaa, que de rêves tu nous envois en pleine figure !

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  2. Clair ! J'attendais ton nouveau poste avec impatience. Un peu comme un gosse qui se lève un peu trop tôt pour voir ses dessins animés et qui est obligé de se taper 2h de télé-achat avant !
    Ou tout simplement quand la section ragot du CI fonctionnait encore et qu'on attendait que qq'un renchérisse dans le scabreux.

    J'ai bien lu ton texte entre les lignes (cf. ta remarque à Anorak.)
    évites quand même de faire des allusions trop directes quand tu parles de poinçonnage de tiche par exemple ;-)

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  3. Ahahah, tu m'as bien fait rire avec l'histoire de l'aubergiste.
    Ils savent vivre là-bas : des bières et des putes :):):)

    Par contre, les moustiques, ça a l'air tout de suite moins drôle...

    Bonne route pépé !

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  4. Prince George.......un nom qui fait rêver, et qui fait aussi partie du paradis terrestre à ce que je vois. Fais gaffe si tu multiplies ce genre d'endroits idylliques, t'auras plus à te plaindre des morpions que des moustiques. Après cette super démo de folk, tu restes toujours accro au métal? bisous, bisous. Ménage tes guibolles, la route est encore longue.

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  5. Quelle épopée ces moustiques:les gens du coins ne possedent

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  6. (suite)aucun moyen préventif? Ici,le temps a était très ensoleillé pendant 8 jours, enfin on sent qu'on est en juillet! Vite d'autre nouvelle,j'ai hate de te lire! Bizz de Tiou

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  7. J'abonde dans le même sens : tu nous fais vivre de vraies vacances, une bouffée d'air frais à chaque fois. Ca fait plaisir de te lire quand on rentre du boulot. On voit qu'il existe encore des gens normaux sur terre, quoi, loin du caractère asceptisé, insipide et artificiel de nos bureaux pleins d'analystes, de team leaders et de chefs de projet en costard-cravate ! :-)

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  8. Bon, il faut qu'on te tienne au courant d'une nouvelle politique : Michel Daerden est décédé !

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  9. au menu du jour: steak d'ours ou soupe de moustiques? Bientôt 2 semaines sans nouvelles, on commence à être en manque. Faut nous comprendre, on commence à se shooter à l'aventure. Puis on aimerait savoir si ton zob a survécu aux différentes agressions - ça va des moustiques à la tirette de la tente, en passant par les jolies admiratrices de Prince George - qu'il a dû subir. Et avec tout cela, faut encore pédaler... Courage! bisousss

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